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Historique Confédération générale du travail - Force ouvrière

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Historique Confédération générale du travail - Force ouvrière Empty Historique Confédération générale du travail - Force ouvrière

Message  eric Ven 5 Nov - 17:03

Confédération générale du travail - Force ouvrière


Force ouvrière (FO) est une confédération syndicale française, créée en 1947. Elle est la troisième en importance, derrière la CGT et la CFDT. Force ouvrière est le nom usuel de la « Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO) », qui témoigne de ses origines. FO est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI).


FO est l'héritier de la branche réformiste de la CGT, syndicat qui a été, dès sa création en 1895, tiraillé entre une tendance réformiste et une tendance révolutionnaire puis communiste. Cette dernière, minoritaire jusqu'à la Libération, a fait scission en 1921 (création de la CGTU) avant de renforcer ses positions au sein de la CGT réunifiée au moment du Front populaire, mais l'échec des grèves de 1938 contre Daladier affaiblit l'aile communiste de la CGT, finalement exclue en 1939 au moment de la signature du pacte germano-soviétique. Après la seconde guerre mondiale, c'est la tendance réformiste (non communiste) qui se trouve en minorité et crée, en 1947, la confédération générale du travail Force Ouvrière (CGT-FO).
Les origines à la CGT
La Guerre de 1914-1918 montre les premières divergences : la CGT est divisée entre une majorité (dont la direction) ralliée à l'Union Sacrée et à l'effort de guerre, et une minorité, pacifiste, dénonçant la guerre et soulignant la nécessité de maintenir l'activité revendicative.
1921 : scission entre la CGT et la CGT-U (U comme unitaire), laquelle regroupe au départ les éléments (divers) de la CGT hostiles à la Guerre et se reconnaissant dans la perspective révolutionnaire ouverte en Russie. La CGTU devient l'instrument syndical du Parti communiste. La CGT redevient la centrale majoritaire, tandis que la CGTU se marginalise.
1936 : en mars, réunification de la CGT mais la division demeure toutefois en fait entre les confédérés et les unitaires, issus de l'ex CGTU.
1939 : exclusion des dirigeants de la CGT refusant de condamner le Pacte germano-soviétique.
1943 : les accords du Perreux réunifient la CGT.
La naissance de Force ouvrière [modifier]
En 1945, le rapport des forces est nettement favorable aux ex-unitaires ; ils contrôlent 21 fédérations sur 30.
Les ex-confédérés sont regroupés autour du journal clandestin Résistance Ouvrière, créé en 1943, et autour de Léon Jouhaux, rentré de déportation le 8 mai 1945. Le journal Résistance Ouvrière devient Force Ouvrière.
Dans un premier temps, et pendant plus d'un an, la perspective des confédérés consiste à obtenir ce qu'ils appellent le redressement interne de la CGT, sur les principes de la vieille CGT ; il n'est donc pas question d'une scission.
Le créneau des confédérés est celui de l'indépendance syndicale ; indépendance particulièrement vis-à-vis du PCF, et du gouvernement car le PCF possède des ministres au gouvernement. Les syndicats contrôlés par le PCF sont fortement encouragés à soutenir la production nationale. C'est l'époque où Maurice Thorez, le chef du PCF, déclare : « la grève, c'est l'arme des trusts. »
En septembre 1945, lors du premier comité confédéral national (CCN) depuis la Libération, les ex-unitaires obtiennent la majorité au Bureau Confédéral et désignent Benoît Frachon second secrétaire général. Certains ex-confédérés y voient une politique de prise de contrôle par l'appareil communiste et refusent l'étouffement des revendications.
En août 1946 une scission se produit dans la Fédération des PTT. En septembre, prenant acte de l'échec de la tactique dite du redressement interne, les confédérés constituent les groupes d'amis de Force Ouvrière, amorce d'une organisation syndicale parallèle à la CGT.
En mai 1947, suite au conflit de Renault, les ministres communistes sont exclus du gouvernement. En septembre, Moscou condamne le Plan Marshall et exige de tous les PC qu'ils suivent cette condamnation et rompent avec les gouvernements en place. La CGT se range lors de ces conflits du côté du PCF.
La tension consécutive à ces événements précipite la scission, qui se produit lors de la seconde conférence nationale des groupes FO les 18 et 19 décembre 1947. Le 19 décembre, Léon Jouhaux et quatre secrétaires confédéraux quittent la CGT.
Le Congrès constitutif a lieu le 12 avril 1948. FO devient parallèlement une des chevilles ouvrières de la confédération internationale des syndicats libres (CISL), scission de la fédération syndicale mondiale rejetant l'influence communiste.
FO revendique le principe de l'indépendance syndicale. Cette indépendance vaut à l'égard des partis politiques, des gouvernements, de l'État, du patronat et des églises. Dans les faits, FO a rassemblé tous ceux qui s'opposaient aux communistes. Pendant longtemps la centrale a été dominée par les socialistes mais elle accueillait aussi des militants anarchistes3 et trotskystes, en particulier proches de l'OCI ou de Lutte ouvrière (Arlette Laguiller) et même des gaullistes. FO reçoit le soutien logistique et financier de syndicats belges, allemands, et de l'AFL-CIO américaine sous l'égide de son tout récent FTUC (Free Trade Union Committee) et d'Irving Brown4,5,6, membre éminent de la CIA7,8 qui souhaite « créer en France et en Italie des syndicats non communistes pour affaiblir la CGT et son homologue italienne, la CGIL »9. Le ministère du Travail verse également des subsides, pris sur les fonds de l'ex Charte du travail (extorqués aux travailleurs par le gouvernement de Pétain).

Le développement de FO

Lors de sa création, en 1947, Léon Jouhaux et Robert Bothereau n'ont pas réussi à attirer la majorité du syndicat. La nouvelle organisation est particulièrement peu représentée dans le secteur privé. La seconde époque de FO est marquée par le long mandat d'André Bergeron, qui érige en pratique constante la négociation contractuelle, marquant une grande défiance envers la CGT. Bien que membre du Parti socialiste, André Bergeron entretient des rapports cordiaux avec les gouvernements gaullistes. Interlocuteur privilégié du pouvoir exécutif et des employeurs, FO joue un rôle modérateur pendant la crise de Mai 68. Elle s'oppose aux communistes comme au projet d'autogestion porté par la CFDT. Elle se montre également sceptique par rapport à l'Union de la gauche et à son Programme commun.
Concernant l'indépendance à l'égard du politique, il y avait un danger qui guettait FO dès sa naissance, à savoir sa dépendance à l'égard du parti socialiste (SFIO). Il aurait pu se faire en effet qu'à la fin des années quarante et dans les années cinquante, FO soit dans l'orbite de la SFIO, comme la CGT l'était pour le PCF, et la CFTC pour le MRP. Même s'il y a eu des ambiguïtés et d'inévitables compromissions, cela ne s'est pas réalisé. La tradition de la Charte d'Amiens et de la vieille CGT comptait énormément dans l'esprit des militants qui ont fondé FO.
Deux autres facteurs ont compté. D'abord le gaullisme, qui, installé au pouvoir, a annihilé la SFIO. Ensuite le Congrès socialiste d'Epinay, en 1971, qui a mis fin à la SFIO, fondé le "PS", et a amené à la direction du PS "modernisé" un certain nombre de militants partageant plutôt les valeurs de la CFTC, devenue CFDT en 1964.
A la fin des années soixante et dans les années soixante-dix FO prend plusieurs positions qui se veulent des manifestations de son indépendance et de son originalité dans le "paysage" syndical français et européen.
En 1969 FO appelle à voter "non" au référendum proposé par De Gaulle. Ce référendum avait un double objectif : la mise en œuvre de la régionalisation et la création d'un Sénat corporatiste, associant dans une même Chambre les représentants des "intérêts économiques", c'est-à-dire patronat et syndicats. FO fait le rapprochement avec la "Charte du Travail" du régime de Vichy.
En 1972 FO refuse d'entrer, comme le font la CGT et la CFDT, dans le cadre de l'Union de la Gauche, scellée autour du fameux "Programme commun". La confédération considère que cette association fait dépendre le syndicat de considérations politiques.
En 1984, le syndicalisme enseignant à FO, jusqu'alors quasiment inexistant depuis 1948, se développe après le passage de militants venus de syndicats de la FEN qui appartiennent notamment à la tendance EE-FUO, réputée proche du parti des travailleurs, et dont le plus connu est Jean-Jacques Marie.
Lorsque Bergeron se retire en 1989, son dauphin Claude Pitous est battu par Marc Blondel qui devient le nouveau secrétaire général.
Blondel engage FO sur une voie plus combative, marquée notamment par le conflit de 1995 contre le plan Juppé et une symbolique poignée de main avec Louis Viannet, secrétaire général de la CGT.
À l'origine, au plan syndical, de la création de nombreuses structures de protection sociale collective (UNEDIC - Retraites complémentaires notamment), Force ouvrière, a toujours considéré que la pratique contractuelle était un outil important pour construire et développer des droits collectifs à tous les niveaux (interprofessionnel - branches d'activité - entreprises). En ce sens, elle revendique avoir toujours combattu le tout État comme le tout marché.
Son objectif est de défendre le service public et la sécurité sociale comme des structures assurant des droits égaux aux citoyens en cohérence avec les valeurs républicaines (liberté, égalité, fraternité, laïcité). Cela explique le combat mené en 1995 contre l'étatisation de la sécurité sociale ou les conflits avec le patronat sur la refondation sociale, qui était considéré comme la livraison au marché de toutes les structures collectives et solidaires.
FO perd, suite à ce conflit, la présidence de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), après avoir déjà perdue celle de l'UNEDIC, dont hérite la CFDT. En 1998, Jacques Mairé et Jean Grosset, respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint de l'union départementale de Paris, en désaccord avec la ligne radicale suivie par la confédération, décident de rejoindre l'UNSA.
FO s'engage en 2003 contre la loi Fillon sur les retraites et propose aux organisations syndicales la grève générale, proposition non reprise et ignorée par les médias de masse.
En février 2004, Jean-Claude Mailly, succède à Marc Blondel au poste de secrétaire général.
En 2008, FO n'est pas signataire du texte du 9 avril (appelé position commune) sur la représentativité syndicale. Texte qui (par son article n°17) permet la dérogation du temps de travail et donc la remise en cause des 35 heures.
FO a formulé des propositions pour réformer le système de la retraite en France et participé aux cinq grandes journées de Grèves contre la réforme française des retraites de 2010. Le syndicat réclame une hausse des cotisations vieillesse et une taxation de nouveaux revenus du capital et propose notamment une taxe de 3% sur les bénéfices non réinvestis et des cotisations sur l'intéressement, la participation et les stock-options10. Il dénonce la plupart des mesures prises par le ministre du travail Eric Woerth dans le Réforme 2010 des retraites en France.

source Wikipédia
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